La chirurgie orthopédique, et en particulier la chirurgie des prothèses de hanche, est une chirurgie fonctionnelle avec, comme objectif, l’amélioration de la condition du patient et de ce fait, sa satisfaction.
La prothèse totale de hanche a été développée dans cet objectif mais est malheureusement pourvoyeuse de complications qui sont toujours vécues de manière douloureuse par le patient mais aussi par le chirurgien même si les deux parties ont bien conscience du risque et ce dès la première consultation.
Il peut donc arriver qu’un patient porteur d’une prothèse de hanche puisse être un candidat pour une chirurgie de reprise (le plus souvent un changement partiel ou total de la prothèse).
Ce type de chirurgie reste fréquent même si les prothèses modernes utilisées actuellement sont plus fiables que dans le passé (couple de frottement dur/dur et non métal sur plastique, implants sans ciment et donc moins de risque de descellement par ostéolyse).
Si on exclut les reprises pour infection, les causes les plus fréquentes sont le descellement (la fixation de la prothèse par du ciment chirurgicale ne tient plus), l’usure, l’instabilité de cette prothèse par luxations récidivantes et les fractures, qu’elles concernent les implants ou qu’elles se trouvent à distance.
En fait, 10 % des patients seront réopérés à 10/15 ans de la pose initiale…
Globalement, cette chirurgie de reprise se solde par un résultat satisfaisant sur le plan de la douleur mais globalement inférieur sur le plan de la fonction avec parfois une ré intervention nécessaire…
Lors de la reprise chirurgicale, on change souvent de type de prothèse avec parfois des gestes supplémentaires en particulier des greffes osseuses s’il existe des pertes de substance et/ou des plaques, vis, crochets, cerclages afin de renforcer le site où va être implantée la nouvelle prothèse.
En fait s’agit d’une chirurgie spécialisée, adaptée à chaque situation.
Il faut être minutieux en préopératoire et prendre en compte la qualité des tissus , la quantité d’os perdue, la raideur initiale pour décider de la validité de l’indication proposée et de ses modalités techniques (type de la voie d’abord utilisée et type de la prothèse mise en place, nécessité ou non de greffes osseuses ou de matériel supplémentaire etc….).
C’est par ailleurs une chirurgie qui peut réserver des surprises, nécessitant la présence de plusieurs types de prothèses, s’avérer longue, hémorragique et exigeante pour le patient et les professionnels de santé avec des suites post-opératoires compliquées (nécessité d’un centre de rééducation).
En tout état de cause, cette chirurgie reste cruciale pour redonner une fonction à la hanche et permettre la verticalisation du patient dont le membre défectueux ne permettra plus la marche en dehors d’une solution chirurgicale.
Le Docteur Yves Rouxel a orienté sa pratique prothétique de la hanche dans deux directions :
L’utilisation systématique de la planification 3D au scanner en préopératoire afin d’éviter le taux de reprises incompressible pour luxations récidivantes des prothèses totales de hanche de première intention,
La pratique de la chirurgie de reprise des prothèses de hanche depuis une vingtaine d’années, initialement à l’hôpital en service spécialisé après infection et nécessité de reconstruction et actuellement en cas de défaillance mécanique des prothèses qui lui son confiées.
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