Selon les estimations actuelles, l’arthrose touche près de 250 millions de personnes dans le monde. Il s’agit une maladie dégénérative chronique (usure) du cartilage qui peut affecter une ou plusieurs articulations.
La douleur qu’elle engendre a une incidence importante sur la qualité de vie des patients.
Cette pathologie est considérée comme la plus handicapante physiquement chez les personnes de plus de 65 ans avec des accidents vasculaires cérébraux, la dépression, la fracture du col du fémur et les maladies cardio- vasculaires
Le traitement doit être graduel en proposant des méthodes simples de première intention (perte de poids, activité physique et éventuelle genouillère) puis des médicaments antalgiques et anti-inflammatoires (AINS) et enfin des infiltrations (corticoïdes ou acide hyaluronique).
Les interventions chirurgicales ne doivent être proposées qu’en dernier recours (avec ou sans prothèse).
Dans cette stratégie, l’injection d’acide hyaluronique (surtout dans le genou) vise à pallier le manque d’acide hyaluronique dans l’articulation malade, car celle ci présente une moindre absorption des chocs et une moins bonne lubrification et protection du cartilage.
L’acide hyaluronique possède également un effet anti-inflammatoire et antalgique très intéressant pour diminuer les phénomènes douloureux de l’arthrose.
Ces faits mènent au concept de viscosupplémentation : injection dans l’articulation de hyaluronate de sodium de haut pois moléculaire et de haute concentration, au mieux en une fois (mono-injection).
De nombreux produits avec des caractéristiques et un coût différents sont actuellement disponibles sur le marché. Ils sont tous non remboursés.
Depuis une quinzaine d’années, la viscosupplémentation a montré une efficacité supérieure aux autres traitements médicaux ainsi qu’aux placebos.
Cette amélioration se traduit surtout par un soulagement de la douleur chez 80% des patients, se manifestant de manière durable dès le premier mois suivant l’injection d’acide hyaluronique.
Au décours, il existe une réduction de près de 50% de la consommation d’antalgiques avec au final une meilleure qualité de vie et une meilleure mobilité du genou.
L’acide hyaluronique permet donc la restauration des propriétés viscoélastiques du liquide synovial visant à protéger le cartilage, mais par contre n’a pas démontré un quelconque changement dans l’histoire naturelle de l’arthrose…
Cela permet de compenser la perte de qualité (effet visqueux du produit) et de quantité d’acide hyaluronique (apport d’une dose de charge) présent naturellement dans le liquide synovial. Ainsi, cette injection permet de lubrifier l’articulation (effet « vidange/graissage ») et d’améliorer la mobilité.
Sur le plan pratique en 2019, il faut savoir que les différents produits sur le marché ont été dé remboursés depuis le 01 janvier 2017.
Le Docteur Rouxel qui utilise les injections d’acide hyaluronique depuis son installation en 2003 a commencé à utiliser ces produits de façon classique, c’est-à-dire en trois injections à une semaine d’intervalle.
Depuis une dizaine d’années l’apparition de produits en mono injection à poids moléculaire élevé a permis d’améliorer encore ces résultats, tandis que quelques fabricants se sont alignés pour proposer des produits de qualité similaire à des tarifs plus avantageux (actuellement 75 à 100€ au lieu des 200€ pratiqués auparavant).
Il faut également savoir que ces médicaments considérés comme des dispositifs médicaux peuvent éventuellement être remboursés par votre mutuelle suivant le type de contrat que vous avez.
Le plus souvent, une seule injection est nécessaire mais ce traitement peut être renouvelé tous les 6 mois si nécessaire.
Après l’injection, il peut y avoir des effets indésirables qui disparaissent en quelques heures ou quelques jours (douleur au point d’injection, petit hématome, parfois épanchement de synovie).
La viscosupplémentation peut soulager durablement l’arthrose. La meilleure indication est l’arthrose débutante sans épanchement. Il n’y a pas de contre-indication à ce traitement. Cependant, si vous prenez des anticoagulants, signalez-le à votre médecin.
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