La prothèse totale de genou est devenue le traitement de référence des arthroses sévères du genou (gonarthroses) avec un nombre de poses ayant explosé depuis la fin des années 70.
Malgré de constants progrès (dessins, matériaux et technologies), les succès mécaniques et la longévité actuelle des implants, il faut reconnaître que le résultat fonctionnel et la satisfaction finale est inférieure aux autres types de prothèses comme les prothèses unicompartimentaires du genou ou les prothèses de hanche.
Il existe en effet un taux important de douleurs résiduelles (souvent antérieures), d’instabilités du genou ou de raideurs qui compromettent le résultat final, qui plus est aléatoire d’une personne à une autre. Et le risque d’usure existe et est même plus important qu’à la hanche, imposant souvent un changement de prothèse…
Au final 20% des patients sont insatisfaits, surtout quand ils sont jeunes (< 65 ans), et ce même entre les meilleures mains.
Depuis les années 2000, différentes approches ont essayé d’améliorer ces résultats sans atteinte de l’objectif.
On citera la chirurgie aidée par les tenseurs ligamentaires, la pose des prothèses informatisée (navigation chirurgicale) et la réalisation des guides de coupe sur mesure (PSI) après planification 3D au scanner (voir page dédiée).
Dernière évolution en date : l’idée d’une prothèse totale de genou totalement sur mesure restituant parfaitement l’anatomie native du patient.
En effet, il faut se rappeler que l’arthrose du genou touche les trois compartiments du genou : le compartiment fémoro-tibial interne, le compartiment fémoro-tibial externe et le compartiment fémoro-patellaire.
Le challenge est de mettre une prothèse totale de genou dans une enveloppe ligamentaire, c’est-à- dire des implants tibiaux, fémoraux et rotuliens indépendants fonctionnant de façon harmonieuse avec les ligaments qui les entourent et l’appareil extenseur (la rotule et les muscles).
Le résultat fonctionnel final dépendra de trois critères liés au patient, à la chirurgie et au type d’implant utilisé.
Chaque catégorie comprend différentes variables et différents paramètres qui peuvent êtres modulés pour obtenir le meilleur compromis final.
C’est surtout au fémur que les différences d’anatomie sont les plus marquées d’un individu à l’autre, d’un sexe à l’autre et d’un type de genou à l’autre (gros ou petit).
Restituer au mieux l’anatomie avec une prothèse planifiée et totalement personnalisée (« sur mesure ») permet d’optimiser le dimensionnement de la prothèse (ni trop grosse, ni trop petite), d’éviter l’instabilité ligamentaire (notamment en flexion), d’éviter les conflits avec les parties molles et les ligaments, d’améliorer le fonctionnement de la rotule et de l’appareil extenseur, d’améliorer la cinématique du genou et de réduire les douleurs antérieures.
Les prérequis sont :
L’analyse anatomique personnalisée grâce à une planification au scanner ou à l’IRM en préopératoire
La réalisation d’une prothèse avec des implants sur mesure tant au niveau du fémur que du tibia et non pas un modèle unique d’une taille 1 à une taille 7 pour tout le monde.
Cette aventure est possible avec un industriel sensibilisé à ce type de production qui permet la livraison d’une prothèse unique avec une instrumentation spécifique dans une boite unique également ce qui facilite le travail du chirurgien grâce aux guides de coupe spécifiques qui lui sont livrés.
Le Docteur Yves Rouxel, après une formation théorique dispensée par les promoteurs de cette idée, est devenu partenaire de cette aventure, il utilise donc cette technologie.
Il est sûr de l’amélioration des résultats à l’image de ceux recueillis après la planification systématique au scanner des prothèses totales de hanche qu’il pratique depuis plus de dix ans maintenant.
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