La prothèse totale de hanche (PTH) est l’intervention phare de la Chirurgie Orthopédique. C’est une procédure désormais mature, dont les progrès ont été sensibles ces 20 dernières années, tant concernant le type de prothèse implantée et sa longévité que la façon de la poser afin de minimiser séquelles et complications.
Actuellement, l’association d’une planification préopératoire en 3D au scanner avec l’utilisation d’une voie d’abord antérieure mini-invasive a permis des progrès décisifs en minimisant l’agression chirurgicale et en optimisant les résultats biomécaniques (meilleure fonction, plus grande longévité) tout en facilitant la rééducation et le résultat fonctionnel final.
Grâce à ces méthodes, on peut :
Sécuriser la pose de la prothèse en prévoyant auparavant la taille des implants
Anticiper les difficultés peropératoires afin d’éviter une instabilité, une fausse route, une fracture…
Cela permet aussi de dépister les rares cas avant l’intervention ou l’utilisation d’une prothèse standard ne sera pas judicieuse compte tenu de l’anatomie particulière du patient.
Dans ces situations, il faudra trouver un autre compromis biomécanique et envisager la fabrication d’une prothèse sur mesure.
En pratique un accord est demandé auprès de la Sécurité Sociale.
Ensuite la prothèse est fabriquée à usage unique par l’industriel en fonction de la planification préopératoire.
Les instruments de pose (ancillaires) à usage unique et la prothèse en elle-même sont ensuite livrés permettant une personnalisation de la pose sans logistique lourde et une optimisation des résultats à court et long terme.
Au total on peut espérer une normalisation de la marche après la mise en place d’une prothèse totale de hanche quelque soit l’âge du patient, son anatomie, son type d’activité et la cause de la destruction de son articulation.
Généralement, une prothèse issue d’une gamme standard (sept tailles différentes possibles) est utilisée et est suffisante pour répondre à la plupart des situations.
Dans certains cas (anatomie particulière, dysplasies majeures, séquelles de fractures ou interventions précédentes), restituer l’anatomie native impose d’envisager la fabrication d’une prothèse totale de hanche sur mesure qui permettra de répondre aux impératifs biomécaniques exigés.
Avec ces méthodes, on peut espérer 100% de survie de la prothèse à dix ans sans reprise chirurgicale et sans luxation tout en passant d’une méthode plus sophistiquée comme la navigation chirurgicale informatisée, qui a ses écueils et ses propres complications.
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